Désirs : 40 entretiens

Andrienne « On a peur de ce qu'on déclenche chez l'autre et de ce que l'autre peut déclencher en soi. Ça n'a d'intérêt que si ça vous bouleverse, si ça ne bouleverse pas, autant manger une glace, au moins on sait ce qu'on a, on n'est pas déçu. »

Andréas « Ce qui me fait peur, c'est de faire l'amour avec quelqu'un que j'aime et que rien ne se passe. »

Yvan « Être amoureux, c'est une pathologie profonde, je deviens une serpillière. L'état amoureux, si ça persiste, il faut consulter. »

Renaud « L'orgasme, c'est agréable sauf que c'est nul derrière. C'est comme un repas : l'entrée, j'aime pas, le plat de résistance ça va, le dessert c'est succulent mais pendant que je suis en train de manger le dessert, je me dis que je vais me taper la vaisselle derrière. »

Bernadette « J'ai 75 ans, je ne connais pas l'amour charnel. Je crois que je suis handicapée du toucher, je n'aime pas qu'on me touche, je n'aime pas. »

Frédéric « Il peut m'arriver d'avoir des orgasmes où je ne ressente pas de plaisir. »

Jean-Claude « J'ai fréquenté les salons particuliers de New York. Deux cents personnes en train de baiser à perte de vue. Je me souviens d'un jeune homme qui enjambait les corps pour demander partout :  Vous n'avez pas vu mes lunettes ? »

Nathalie « Le meilleur, c'est l'abandon, c'est déposer les armes et s'aimer comme ça dans le noir avec quelqu'un que tu ne connais pas. Dans la vie, on a constamment les armes. »

Gabrielle « À 70 ans, mon mari n'avait plus d'érection, alors on faisait ça comme les artisans, tout à la main. Ben on arrivait quand même à se donner du plaisir tous les deux. Au moins deux fois dans le mois. »