Enfin chez soi, réhabilitation de préfabriqués : écologies et composants, proposition

A l'occasion de l'exposition `Berlin en travaux' du 10 octobre 1996 qui a invité la WoGeHe à exposer ses intentions de réhabilitation, l'Atelier d'Urbanisme, d'Architecture et d'Informatique à Bruxelles fait le point sur ses études depuis un an.

Les enjeux sont gigantesques et follement urgents. Les habitudes professionnelles sont désuètes : un joli objet ou un abri simplement efficace ne suffisent plus aux aspirations holistes des habitants ; les quartiers se sont rarement détruits tout seuls, c'est la désaffection des habitants qui les a toujours condamnés avant qu'ils ne se taudifient. L'écologie exige mieux et surtout autrement.

La France est certainement en pointe dans la prise de conscience sociologique des ratés de ses banlieues mais ne dépasse pas le mur des responsables et des architectes : ceux-ci ne veulent que des chefs-d'oeuvre frigides, des machines disciplinaires et quelques cosmétiques et reculent chaque fois la reconstitution d'un tissu habitable vivant.

Berlin, en échange, est un immense chantier, intellectuel d'abord, écologique ensuite (Stern avait tranquillement inventé la rénovation douce à Kreutzberg), nouveau enfin : ces questions sont l'héritage de la révolte spirituelle qui avait conduit à l'abattage du mur. Berlin a chargé l'AUAI d'explorer les façons pédagogiques et écologiques de modifier la signification du paysage préfabriqué de l'ancienne R.D.A.

Les moyens sont homéopathiques : toujours insuffisants, ils cherchent à préparer le paysage à se maintenir lui-même (un jour...).

La fragmentation des interventions (les composants méthodiques) permet de voir l'ensemble et ses relations et non chaque objet en autonomie solitaire, sans culture, sans habitants, sans évolution, sans aléatoire, etc.

L'ouvrage rend compte des essais de l'AUAI, de ses hésitations, de ses rêves, de ses tâtonnements malgré son expérience de vingt ans dans les HLM de France et d'ailleurs.