Le grand juron : liberté, méchanceté, crudités : textes de radio

Nicolas Sarkozy : «Oui, j'ai changé, j'ai changé d'île, je suis allé à Malte. C'est pas de tout repos, cette croisière. Je vais vous dire : la croisière ça m'use.»

Jack Lang : «Vous avez vu le débat ? Qu'elle était belle avec sa colère saine, dans toute son énervitude ! Et quelle belle idée de faire raccompagner un policier par un autre policier ! Je me demande même s'il n'en faudrait pas un troisième pour raccompagner les deux, des fois qu'ils s'arrêteraient au bistrot !»

Jean-Marie Cavada : «C'est sur mes conseils que François Bayrou a changé le nom du Parti Démocrate en Mouvement Démocrate. Modem au lieu de PD... Il faut dire qu'après les législatives, il aurait eu l'air con à l'Assemblée, tout seul avec son PD.»

Jean-Marie Le Pen : «Je rassure les électeurs du Front National : le menhir est toujours debout, on est pas prêt à l'ébranler. Hein ? Mais non, Jany, je t'ai pas appelée !»

Bertrand Delanoë : «Grâce à mes vélos, Paris va devenir la grande capitale de la pédale !»

Jacques Chirac : «On n'a pas eu le temps de se retourner, avec Bernadette, pour trouver un logement. Heureusement que la famille Hariri nous a prêté un appartement. S'ils veulent le récupérer, on ira chez leurs frères : Hafifi et Haloulou.»

Les plus grands moments du Grand Juron sur RTL, chronique délirante d'une campagne, de deux élections (présidentielle et législatives) et des premiers mois du nouveau gouvernement.

«En relisant ces textes, j'ai souvent pensé : On n'a pas pu dire ça, quand même ! Eh bien si... C'est ça, la liberté. Exagérer, c'est être libre, disait Frédéric Dard. Nous avons usé et abusé de cette liberté en laissant libre cours à notre penchant (coupable) pour la méchanceté et les crudités.»

Laurent Gerra