Lors des livraisons en point relais, les émissions de
CO2 sont le plus souvent moins
importantes grâce au regroupement d'un grand nombre de
colis dans un même camion pour un seul
point de livraison.
Nous répertorions nos livres selon 4 états correspondant à la qualité de ces derniers :
Comme neuf
Idéal pour l’offrir. Couverture, dos, coins et pages intérieures peuvent avoir des défauts minimes. Jaquette d'origine présente.
Le tout sans aucune tache ou déchirure. Aucune note, marque, inscription ou annotation manuscrite.
Très bon état
Idéal pour l’offrir. Livre en excellent état comportant des petits défauts sur la couverture, dos, coins et pages intérieures.
La jaquette peut être manquante. Aucune note, marque, inscription ou annotation manuscrite sur les pages de lecture.
Il peut y avoir une dédicace ou le nom d'un précédent propriétaire sur la page de garde.
Bon état
Idéal pour le lire et le relire. Le livre doit avoir toutes ses pages.
Couverture, dos, coins et pages intérieures peuvent être endommagés (Par exemple : coins frottés, légères marques d'usure).
Il peut y avoir des passages soulignés et quelques notes en marge sans nuire à la lecture du texte. Il peut y avoir une dédicace ou le nom d'un précédent propriétaire sur la page de garde.
Les pages du livre peuvent être jaunies.
Acceptable
Idéal pour les livres que vous emmenez partout avec vous (vacances à la plage, à la montagne, etc).
Couverture, dos, coins et pages intérieures comportant des défauts visibles, souvent prononcés, ne nuisant pas à la lecture.
Il peut y avoir des passages soulignés et quelques notes en marge sans nuire à la lecture du texte.
Il peut y avoir une dédicace ou le nom d'un précédent propriétaire sur la page de garde. Les pages du livre peuvent être jaunies.
A noter : la mention Bibliothèque signifie que le livre est plastifié et
étiqueté car c’est un ancien support de bibliothèque. Nous travaillons en effet avec des bibliothèques éco-responsables qui nous
confient les livres sortis de leur inventaire plutôt que de les jeter. Plus solides, et porteurs d’une belle histoire, il n’y a aucune raison de ne pas les aimer !
Résumé
CHAPITRE 1?>L'ordre des choses?>LORSQUE, entraînées par les flots d'une musique triomphale, mes deux sœurs sont apparues sur le seuil de l'église, Claire d'abord, au bras d'Antoine, puis Bernadette, la main dans celle de Stéphane, alors seulement je me suis rendu compte que c'était jour de départ.Elles avaient choisi pour nous quitter ce vingt-deux septembre, premier matin d'automne, ma saison préférée : celle des noix fraîches ramassées dans l'herbe, des premières flambées, des couleurs brûlées. Terminés, les six couverts sur la table, les chambres toutes occupées, le quatuor des filles Moreau. Nous ne serions plus que deux sœurs sous le toit de « La Marette », que pendant quelque temps, se trompant, Bernadette et Claire continueraient d'appeler « la maison ». Il fallait s'en réjouir ; c'était, comme on dit, « dans l'ordre des choses » et il n'y avait aucune raison pour que je me sentisse abandonnée.Une voix a crié aux mariés de se placer tous les quatre sur un même rang : on voulait les avoir ensemble. Dans le soleil, les appareils de photo faisaient un bruit de pluie. Je n'aime pas les photos d'adieux. Je n'ai gardé qu'un seul cliché : c'est celui sur lequel Bernadette me fait un clin d'œil qui veut dire : « rien n'est changé »; sous son voile blanc, Claire n'a jamais autant ressemblé à une princesse : elle le sait. Antoine et Stéphane essaient de sourire avec naturel.La gamine déguisée en jeune fille que l'on aperçoit derrière l'épaule d'Antoine, c'est Cécile, ma petite sœur, treize ans, surnommée « la Poison ». Elle regarde d'un air furibond la foule sur le parvis. Cécile a sangloté durant la majeure partie de la messe, les yeux fixés sur les chaussures des mariées aux semelles desquelles on pouvait admirer, à chaque fois qu'elles s'agenouillaient, deux belles étiquettes.Maman regarde la Poison. Dans son regard, je lis la tendresse, je devine la résignation. Un jour, « la petite dernière » aussi s'en ira. Quelque part dans cette photo, il y a une maison vide, un couple aux cheveux gris qui regarde miroiter sous la fenêtre un bassin en forme de cœur où personne ne se baigne plus.Suivant les mariés, nous sommes descendus à pied jusqu'à la maison : cinq cents mètres d'un chemin qui ne méritera jamais, je l'espère, le nom de route. On sentait de loin l'odeur du méchoui prévu pour le souper par notre voisin, Grosso Modo 1. La grille était ouverte à deux battants : le buffet avait été dressé dans le jardin ; je l'ai trouvé superbe, mon jardin, avec ses très vieux arbres dont le vent fait grincer les branches et, derrière la haie d'épineux, l'Oise en mille éclairs.Grand-mère, que papa avait ramenée en voiture, trônait à l'ombre du cèdre bleu. Suivis de tous les invités, les mariés sont allés l'embrasser, et à chaque baiser, on la voyait soulever le bord de son chapeau mousquetaire.Je ne garde pas un bon souvenir de cette journée de fête. Je m'y sentais comme étrangère. Tous ces gens me chassaient de chez moi; d'ailleurs, ils m'ont bien demandé cent fois : « Et toi, Pauline, à quand ton tour? » Comme si, dorénavant, j'étais ici en sursis.J'ai souri cent fois en assurant que je n'étais pas pressée de partir ; mais à la fin j'avais envie de mordre, et je l'ai fait en répondant à un vieux couple très protocolaire que le mariage ne me paraissait plus nécessaire pour vivre avec la personne de son choix.J'ai fait un tour de jardin au bras de mon oncle Alexis, qui ne s'est jamais marié et, s'il a jamais aimé une femme, l'a rudement bien caché. Les choses reprenaient peu à peu leur place. Je portais en moi le clin d'œil de Bernadette. Non, rien n'avait changé. Dans les allées, le gravier bruissait de la même façon sous nos pieds, l'herbe fraîchement tondue dégageait une odeur intense et, comme nous approchions de la haie, nous avons pu entendre l'Oise tirer le trait qui termine notre jardin et que viennent souligner les bateaux.« Ton bachot, a dit Alexis, tu sais, ça m'a fait plaisir que tu l'aies décroché! »Et il s'est tu. Alexis n'a jamais été fort en compliments ; il rougit, s'embrouille, regarde ailleurs. J'ai apprécié. Et aussi qu'il ne me demande pas ce que je comptais faire après.En revenant, nous nous sommes arrêtés un moment près du méchoui. Grosso Modo avait creusé une fosse comme en Tunisie, le pays où il a passé son enfance et qu'il n'oubliera jamais. Il tournait sa broche. Ce qui gâchait tout pour moi, c'était la tête de l'agneau, qu'il avait laissée exprès, paraît-il. Cela faisait « sacrifice ». Il avait enfoncé dans le corps un paquet d'herbes mystérieuses et l'arrosait d'huile parfumée au thym et à la menthe. Ce seront peut-être ces odeurs qui, plus tard, me feront souvenir du mariage de mes soeurs : chair grillée, bois et herbes : odeurs délicieuses en somme.
CHAPITRE 1?>L'ordre des choses?>LORSQUE, entraînées par les flots d'une musique triomphale, mes deux sœurs sont apparues sur le seuil de l'église, Claire d'abord, au bras d'Antoine, puis Bernadette, la main dans celle de Stéphane, alors seulement je me suis rendu compte que c'était jour de départ.Elles avaient choisi pour nous quitter ce vingt-deux septembre, premier matin d'automne, ma saison préférée : celle des noix fraîches ramassées dans l'herbe, des premières flambées, des couleurs brûlées. Terminés, les six couverts sur la table, les chambres toutes occupées, le quatuor des filles Moreau. Nous ne serions plus que deux sœurs sous le toit de « La Marette », que pendant quelque temps, se trompant, Bernadette et Claire continueraient d'appeler « la maison ». Il fallait s'en réjouir ; c'était, comme on dit, « dans l'ordre des choses » et il n'y avait aucune raison pour que je me sentisse abandonnée.Une voix a crié aux mariés de se placer tous les quatre sur un même rang : on voulait les avoir ensemble. Dans le soleil, les appareils de photo faisaient un bruit de pluie. Je n'aime pas les photos d'adieux. Je n'ai gardé qu'un seul cliché : c'est celui sur lequel Bernadette me fait un clin d'œil qui veut dire : « rien n'est changé »; sous son voile blanc, Claire n'a jamais autant ressemblé à une princesse : elle le sait. Antoine et Stéphane essaient de sourire avec naturel.La gamine déguisée en jeune fille que l'on aperçoit derrière l'épaule d'Antoine, c'est Cécile, ma petite sœur, treize ans, surnommée « la Poison ». Elle regarde d'un air furibond la foule sur le parvis. Cécile a sangloté durant la majeure partie de la messe, les yeux fixés sur les chaussures des mariées aux semelles desquelles on pouvait admirer, à chaque fois qu'elles s'agenouillaient, deux belles étiquettes.Maman regarde la Poison. Dans son regard, je lis la tendresse, je devine la résignation. Un jour, « la petite dernière » aussi s'en ira. Quelque part dans cette photo, il y a une maison vide, un couple aux cheveux gris qui regarde miroiter sous la fenêtre un bassin en forme de cœur où personne ne se baigne plus.Suivant les mariés, nous sommes descendus à pied jusqu'à la maison : cinq cents mètres d'un chemin qui ne méritera jamais, je l'espère, le nom de route. On sentait de loin l'odeur du méchoui prévu pour le souper par notre voisin, Grosso Modo 1. La grille était ouverte à deux battants : le buffet avait été dressé dans le jardin ; je l'ai trouvé superbe, mon jardin, avec ses très vieux arbres dont le vent fait grincer les branches et, derrière la haie d'épineux, l'Oise en mille éclairs.Grand-mère, que papa avait ramenée en voiture, trônait à l'ombre du cèdre bleu. Suivis de tous les invités, les mariés sont allés l'embrasser, et à chaque baiser, on la voyait soulever le bord de son chapeau mousquetaire.Je ne garde pas un bon souvenir de cette journée de fête. Je m'y sentais comme étrangère. Tous ces gens me chassaient de chez moi; d'ailleurs, ils m'ont bien demandé cent fois : « Et toi, Pauline, à quand ton tour? » Comme si, dorénavant, j'étais ici en sursis.J'ai souri cent fois en assurant que je n'étais pas pressée de partir ; mais à la fin j'avais envie de mordre, et je l'ai fait en répondant à un vieux couple très protocolaire que le mariage ne me paraissait plus nécessaire pour vivre avec la personne de son choix.J'ai fait un tour de jardin au bras de mon oncle Alexis, qui ne s'est jamais marié et, s'il a jamais aimé une femme, l'a rudement bien caché. Les choses reprenaient peu à peu leur place. Je portais en moi le clin d'œil de Bernadette. Non, rien n'avait changé. Dans les allées, le gravier bruissait de la même façon sous nos pieds, l'herbe fraîchement tondue dégageait une odeur intense et, comme nous approchions de la haie, nous avons pu entendre l'Oise tirer le trait qui termine notre jardin et que viennent souligner les bateaux.« Ton bachot, a dit Alexis, tu sais, ça m'a fait plaisir que tu l'aies décroché! »Et il s'est tu. Alexis n'a jamais été fort en compliments ; il rougit, s'embrouille, regarde ailleurs. J'ai apprécié. Et aussi qu'il ne me demande pas ce que je comptais faire après.En revenant, nous nous sommes arrêtés un moment près du méchoui. Grosso Modo avait creusé une fosse comme en Tunisie, le pays où il a passé son enfance et qu'il n'oubliera jamais. Il tournait sa broche. Ce qui gâchait tout pour moi, c'était la tête de l'agneau, qu'il avait laissée exprès, paraît-il. Cela faisait « sacrifice ». Il avait enfoncé dans le corps un paquet d'herbes mystérieuses et l'arrosait d'huile parfumée au thym et à la menthe. Ce seront peut-être ces odeurs qui, plus tard, me feront souvenir du mariage de mes soeurs : chair grillée, bois et herbes : odeurs délicieuses en somme.
La livraison, en 2 à 4 jours ouvrés, est offerte en point relais sans minimum d'achat, et à domicile à partir de 15€ en France métropolitaine.
Une question ? Besoin d'aide ?
Une réponse en moins de 24h
Elsa, Monica, Vincent et toute l'équipe Recyclivre sont à votre écoute du lundi au vendredi. Nous nous engageons à une réponse en moins de 24h les jours ouvrés.
La livraison, en 2 à 4 jours ouvrés, est offerte en point relais sans minimum d'achat, et à domicile à partir de 15€ en France métropolitaine.
Une question ? Besoin d'aide ?
Elsa, Monica, Vincent et toute l'équipe Recyclivre sont à votre écoute du lundi au vendredi. Nous nous engageons à une réponse en moins de 24h les jours ouvrés.
+3 millions de clients depuis 2008
Depuis 2008, plus de 3 millions de clients nous ont déjà fait confiance. Votre satisfaction est notre priorité.
Paiement sécurisé
Toutes vos transactions sont entièrement sécurisées grâce à Stripe, notre partenaire de paiement.
Livraison rapide et incluseLivraison rapide et incluse
Vous recevrez votre commande dans les 3 à 5 jours.
Recevez des inspirations littéraires, nos bons plans à petit prix et nos actus pour démocratiser l’occasion 🤍
Votre e-mail servira uniquement à vous envoyer la newsletter Recyclivre et ne sera jamais communiqué à un tiers. Vous pourrez vous désabonner en un clic à tout moment.
Lors des livraisons en point relais, les émissions de CO2 sont moins importantes grâce au regroupement d'un grand nombre de colis dans un même camion pour un seul point de livraison.
Une erreur est survenue. Veuillez réessayer ultérieurement.
Avis des lecteurs Recyclivre