Wagon

Michel, la soixantaine voit partir en quatre ans son père et sa mère...

À l'évidente souffrance du manque de ses parents, un monde entier disparaît, le dernier lien qu'il avait avec l'histoire de sa famille, grands parents, tantes et cousins disparus, assassinés, engloutis dans l'abîme de la Shoah. Leur silence lui hurle cette absence.

Pour les retrouver, Michel décide de mettre en scène leur dernier voyage, et de les connaître en les regardant vivre en recréant l'univers de ces derniers mois qui ont précédé leur disparition « Finale »...

Un célèbre producteur Claude Rosen, l'accompagne hanté par le souvenir de sa mère, arrêtée brutalement, hurlant et insultant les policiers pour les éloigner du réduit sous l'escalier où elle avait caché son fils...

Sur une scène de théâtre, ils vont refaire ensemble ce voyage dans un wagon écorché qui, par ses ouvertures, laissera apparaître la fragile et si attachante vie de leur famille et des autres passagers qu'il contient, pendant ces trois jours et deux nuits de Drancy à Auschwitz.

Les témoignages de ces êtres et leurs sentiments rythmés par l'infernal bruit des roues et des cris de survie se gravent à jamais sur les pages blanches de l'âme, d'une encre invisible aussi indélébile qu'un matricule tatoué sur un avant-bras.

Partout ces feux qui se rallument, le racisme, l'antisémitisme, la haine de l'autre, de l'homophobie, du vieux, du jeune, du handicapé, de la différence...

Dans le coeur des hommes « Le Wagon » roule toujours !