Hold-up

« Peu de livres, lorsque vous en avez tourné la dernière page, laissent s'installer ce silence, cette incapacité temporaire à réintégrer le-monde.
Hold-Up est l'un d'eux. [...] Richard Yates a dit qu'il existait deux grands pièges dans l'art d'écrire sur sa vie : l'auto-apitoiement et l'auto-glorification.
Patrick O'Neil réussit magnifiquement à éviter ces deux écueils. »

Rob Roberge

« On trouve [dans Hold-Up] une souffrance sincère face à la perte d'amis et de compagnons de galère, mais ni auto-apitoiement ni heureux dénouement ; le seul indice suggérant qu'O'Neil ait atteint une certaine sérénité, c'est le fait qu'il a survécu pour coucher son expérience sur le papier - et avec quel brio ! Ne serait-ce que pour cela, il mérite notre reconnaissance. »

Scott Phillips

Hold-up

Patrick est braqueur professionnel à San Francisco. Il braque des épiceries, des cinémas, des banques pour acheter sa dose et celle de sa douce, Jenny. Ces deux : junkies épris d'amour et d'héro seront propulsés dans une spirale noire.

« La mémoire peut être floue, trompeuse, voire si opaque qu'il est impossible d'y distinguer quoi que ce soit, et encore moins d'y voir au travers. Ajoutez à cela une vie sans répit faite de stress, de démence, de dépression, de peur, de ressentiment, de désir, de prise quotidienne de stupéfiants, ajoutez-y encore le passage des années, et vous obtenez ce qu'il me reste : des souvenirs. Reflètent-ils un tant soit peu la réalité ? Lé débat est ouvert. Mais je ne mens pas. [...] Je vous assure qu'en dépit de mes efforts, ni la décharge d'adrénaline d'une attaque à main armée, ni le meurtre de mon meilleur ami, ni l'injection de Narcan qui me ramène d'entre les morts après ma septième overdose, ni le cliquetis des menottes ou le claquement d'une porte de cellule ne s'effaceront jamais de ma mémoire. Tout ça est dans ce livre. »