Nous n'avons plus d'exemplaire disponible pour le moment mais chaque jour nous remettons plus de 8000 produits en stock.
Vous souhaitez être averti lors de son retour en stock ?
Produit indisponible actuellement
Ce produit a été victime de son succès !
Nous n'avons plus d'exemplaire disponible pour le moment mais chaque jour nous remettons plus de 8000 produits en stock.
Inscrivez-vous à notre alerte sur ce produit pour être prévenu par email lors de son retour en stock.
Résumé
I?>JEAN GIRAUDOUX?>Le Régicidepremière et deuxième versionsinéditesTextes établis, présentés et annotésparGUY TEISSIER« La mort est si ancienne qu'on lui parle latin. »Ce travail est dédié à la mémoire deHENRI SAUGUETprésident des Amis de Jean Giraudoux?>Présentation?>En décembre 1904 Giraudoux – qui venait d'avoir vingt-deux ans – publiait dans un petit journal d'étudiants marseillais son premier essai littéraire : « Le dernier rêve d'Edmond About »...En janvier 1906, dans le numéro 71 d'Athéna, signant du pseudonyme « Jean-Emmanuel Manière » qu'il utilisa par la suite encore, il regroupait sous le titre « Trois fragments » de très courts textes. Et avec cette même signature, l'Ermitage publiait quelques mois plus tard (le 15 décembre 1906) une nouvelle intitulée : « De ma fenêtre », que dans Provinciales, recueil paru en 1909 chez B. Grasset, Giraudoux fera figurer précisément comme texte initial d'ouverture1.Ainsi, entre deux voyages en Allemagne (du 5 août au 17 septembre 1906, pour une « formidable randonnée » de grand tourisme; du 24 mars au 16 avril 1907, en séjour studieux à Berlin), l'étudiant Giraudoux – ayant obtenu sans éclat son diplôme d'études supérieures en juin 1906 – préparait l'agrégation d'allemand et faisait son stage au lycée Janson-de-Sailly – sans grande conviction : tout en commençant à penser à la carrière diplomatique, il amorçait, modestement, son activité d'écrivain...Du récit publié dans l'Ermitage, Giraudoux soigneusement conserva les brouillons et les versions successives : à travers ces témoins se révèle une genèse inattendue et plutôt surprenante.« De ma fenêtre », dans sa rédaction définitive (celle de l'Ermitage aussi bien que celle de Provinciales), détaille avec minutie les états d'âme douillets d'un jeune garçon malade, et décrit sur le mode impressionniste, à travers ce qu'il voit de sa chambre, un menu drame de la vie provinciale que l'on devine, lointain, à peine esquissé. Or, les premières ébauches dévoilent que tout autre était le projet, plus dramatique et surtout plus ambitieux, profondément lié à une réflexion sur l'Histoire (en particulier celle des années troublées de la Révolution française) et la Politique : il fut abandonné au bout de la seconde rédaction, sans laisser de trace dans le texte final; rien d'autre que deux brouillons sauvés du feu ou de la corbeille à papier...Le dossier manuscrit des avant-textes est constitué par quatre versions.Les deux premières présentent le même titre : « Le Régicide ». Les deux suivantes s'intitulent « Le Père Voie ». L'étrange « Régicide » a été remplacé par ce personnage, plus épisodique, de vieux villageois qui restera dans la version définitive – même si elle ne porte plus en titre son nom.Les troisième et quatrième versions proposent un schéma narratif déjà très similaire à celui du texte définitif, et l'on constate assez peu de différences dans la rédaction.En revanche, les deux premières versions – par leur sujet, par la forte caractérisation du personnage principal (le vieillard y éclipse l'enfant) et par l'ensemble du propos – apparaissent totalement différentes, au point que les coïncidences textuelles avec « De ma fenêtre » sont rares et limitées, tout spécialement dans la première rédaction ébauchée.Après réflexion et étude, nous avons choisi de reproduire intégralement2les deux premières versions, en dépit d'un certain nombre de passages identiques ou fortement similaires, au moins à première lecture : car la trame événementielle ne semble pas varier profondément d'une version d l'autre.Pourtant une lecture plus attentive note à partir de nombreuses modifications sur des détails infimes un glissement significatif : par petites touches le portrait du Régicide s'altère, se déforme, et, parallèlement, le discours sur la Révolution, les considérations sur la mort du Roi, la République, changent de tonalité...Note sur le manuscrit?>La première version est constituée par trois feuillets doubles, de papier ligné à marge rouge, de format 11,30 cm x 17, 40 cm, rédigés recto et verso, sur les quatre faces.La seconde version consiste en une série, au départ continue, de 25 feuillets, de papier blanc, au format 18 cm ×23 cm : certains feuillets ont été incorporés à la troisième version, avec les corrections requises (feuillets 2, 4 – haut de page, 5, 17 – haut de page, 19, 20, 21).La rédaction à l'encre noire se trouve en général uniquement au recto ; seuls les feuillets 1, 2, 6 et 18 sont rédigés recto et verso.1 Sur les débuts de Giraudoux en littérature, on se reportera aux éditions critiques dans Œuvres romanesques complètes, t. I, à paraître en 1990 dans la Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard. Et plus spécialement aux Notices établies par G. Teissier pour « Premier rêve signé » et par C. Weil pour Provinciales et « Premiers écrits ».2 Nous avons seulement procédé dans la seconde version à une longue coupure. Voir la justification p. 51.?>Annotations?>Pour ces deux versions successives qui présentent donc à la fois de nombreux éléments communs et des différences significatives, nous avons adopté un système modulé d'annotations.– En bas de page1. signalés par l'appel °les passages, mis entre crochets, qui présentent une totale conformité ou une très grande similitude avec le texte définitif de Provinciales. Sauf l'exception, unique, du « Petit Duc », p. 47 : il s'agit de renvois à la première nouvelle du recueil « De ma fenêtre », notée par le sigle DMF. Nous donnons d'abord la référence de la Bibliothèque de la Pléiade (Œuvres romanesques I), puis celle de l'édition courante Grasset.2. signalées par un appel de lettre en italiquequelques descriptions des manuscrits qui présentent un intérêt.Pour faciliter la lecture, la transcription des textes a en effet gommé toutes les aspérités dans la rédaction de ces pages qui ne sont que des brouillons. Nous avons cependant, dans le texte même, indiqué la présence de « blanc », parfois sur plusieurs lignes : ainsi s'expliquent de brusques ruptures dans la continuité du récit (cette technique se retrouve dans les manuscrits ultérieurs de Giraudoux) : des épisodes – ou des remarques – se succèdent, parfois sans liaison logique, surtout dans la première version qui n'est qu'une ébauche.– A la fin de chaque version3. signalées par des chiffres arabesquelques notes pour expliquer la genèse du texte, en éclairer le sens, à l'exception cependant de toute mention en rapport, direct ou indirect, avec la Révolution française et le régicide.– Après les deux versions4. signalées par un astérisqueles allusions révolutionnaires sont regroupées dans un dossier qui comprend un Index des personnages et des noms propres, un Dictionnaire abrégé des faits et des hommes de la Révolution, et deux études qui essaient de dégager les lignes principales de ces textes esquissés par Giraudoux dans la lumière de la Révolution, autour de la mort de Louis XVI (pp. 57 à 83).?>LE RÉGICIDE?>Première versionJ'avais une fièvre muqueuse. Mon père prétendait que je l'avais prise en me baignant les pieds dans l'écluse de Tiretaine1 ; ma mère, en suivant aux champignons le forgeron Chamard ; ma tante, pour l'une ou l'autre version, selon ses humeurs ; ma bonne, parce que je poussais des cris de gorge aussi hauts et aigus que les cris du lapin.[« Et ce n'est pas fini, ajoutait-elle, en me voyant convalescent, il lui viendra des goitres. »La peur des goitres me rendait obéissant et silencieux°.] Je buvais chaudes mes tisanes et il semblait qu'elles faisaient fondre dans mon cou la graine qui menaçait et entraînait le goitre dans le ventre qui digère tout. Dans mes rêves, je voyais des femmes avec leur goitre, comme un troisième sein au-dessus entre les autres, alignées autour de moi comme au marché, où tant de goitres dominent les châtaignes. A mon réveil, j'étais heureux de ma maigreur, et je posais sur mes mains des baisers pour mon petit cou mince. [Puis les heures passaient, très lentes, confuses, se pénétrant. Une garde-malade°Provinciales, DMF, chap. I, p. 22; Grasset, p. 11-12. me racontait des contes plus longs que les heures, et je la regardais des soirées entières°], étonné de ce qu'elle s'appelât Urbaine2.Un jour, de la...
I?>JEAN GIRAUDOUX?>Le Régicidepremière et deuxième versionsinéditesTextes établis, présentés et annotésparGUY TEISSIER« La mort est si ancienne qu'on lui parle latin. »Ce travail est dédié à la mémoire deHENRI SAUGUETprésident des Amis de Jean Giraudoux?>Présentation?>En décembre 1904 Giraudoux – qui venait d'avoir vingt-deux ans – publiait dans un petit journal d'étudiants marseillais son premier essai littéraire : « Le dernier rêve d'Edmond About »...En janvier 1906, dans le numéro 71 d'Athéna, signant du pseudonyme « Jean-Emmanuel Manière » qu'il utilisa par la suite encore, il regroupait sous le titre « Trois fragments » de très courts textes. Et avec cette même signature, l'Ermitage publiait quelques mois plus tard (le 15 décembre 1906) une nouvelle intitulée : « De ma fenêtre », que dans Provinciales, recueil paru en 1909 chez B. Grasset, Giraudoux fera figurer précisément comme texte initial d'ouverture1.Ainsi, entre deux voyages en Allemagne (du 5 août au 17 septembre 1906, pour une « formidable randonnée » de grand tourisme; du 24 mars au 16 avril 1907, en séjour studieux à Berlin), l'étudiant Giraudoux – ayant obtenu sans éclat son diplôme d'études supérieures en juin 1906 – préparait l'agrégation d'allemand et faisait son stage au lycée Janson-de-Sailly – sans grande conviction : tout en commençant à penser à la carrière diplomatique, il amorçait, modestement, son activité d'écrivain...Du récit publié dans l'Ermitage, Giraudoux soigneusement conserva les brouillons et les versions successives : à travers ces témoins se révèle une genèse inattendue et plutôt surprenante.« De ma fenêtre », dans sa rédaction définitive (celle de l'Ermitage aussi bien que celle de Provinciales), détaille avec minutie les états d'âme douillets d'un jeune garçon malade, et décrit sur le mode impressionniste, à travers ce qu'il voit de sa chambre, un menu drame de la vie provinciale que l'on devine, lointain, à peine esquissé. Or, les premières ébauches dévoilent que tout autre était le projet, plus dramatique et surtout plus ambitieux, profondément lié à une réflexion sur l'Histoire (en particulier celle des années troublées de la Révolution française) et la Politique : il fut abandonné au bout de la seconde rédaction, sans laisser de trace dans le texte final; rien d'autre que deux brouillons sauvés du feu ou de la corbeille à papier...Le dossier manuscrit des avant-textes est constitué par quatre versions.Les deux premières présentent le même titre : « Le Régicide ». Les deux suivantes s'intitulent « Le Père Voie ». L'étrange « Régicide » a été remplacé par ce personnage, plus épisodique, de vieux villageois qui restera dans la version définitive – même si elle ne porte plus en titre son nom.Les troisième et quatrième versions proposent un schéma narratif déjà très similaire à celui du texte définitif, et l'on constate assez peu de différences dans la rédaction.En revanche, les deux premières versions – par leur sujet, par la forte caractérisation du personnage principal (le vieillard y éclipse l'enfant) et par l'ensemble du propos – apparaissent totalement différentes, au point que les coïncidences textuelles avec « De ma fenêtre » sont rares et limitées, tout spécialement dans la première rédaction ébauchée.Après réflexion et étude, nous avons choisi de reproduire intégralement2les deux premières versions, en dépit d'un certain nombre de passages identiques ou fortement similaires, au moins à première lecture : car la trame événementielle ne semble pas varier profondément d'une version d l'autre.Pourtant une lecture plus attentive note à partir de nombreuses modifications sur des détails infimes un glissement significatif : par petites touches le portrait du Régicide s'altère, se déforme, et, parallèlement, le discours sur la Révolution, les considérations sur la mort du Roi, la République, changent de tonalité...Note sur le manuscrit?>La première version est constituée par trois feuillets doubles, de papier ligné à marge rouge, de format 11,30 cm x 17, 40 cm, rédigés recto et verso, sur les quatre faces.La seconde version consiste en une série, au départ continue, de 25 feuillets, de papier blanc, au format 18 cm ×23 cm : certains feuillets ont été incorporés à la troisième version, avec les corrections requises (feuillets 2, 4 – haut de page, 5, 17 – haut de page, 19, 20, 21).La rédaction à l'encre noire se trouve en général uniquement au recto ; seuls les feuillets 1, 2, 6 et 18 sont rédigés recto et verso.1 Sur les débuts de Giraudoux en littérature, on se reportera aux éditions critiques dans Œuvres romanesques complètes, t. I, à paraître en 1990 dans la Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard. Et plus spécialement aux Notices établies par G. Teissier pour « Premier rêve signé » et par C. Weil pour Provinciales et « Premiers écrits ».2 Nous avons seulement procédé dans la seconde version à une longue coupure. Voir la justification p. 51.?>Annotations?>Pour ces deux versions successives qui présentent donc à la fois de nombreux éléments communs et des différences significatives, nous avons adopté un système modulé d'annotations.– En bas de page1. signalés par l'appel °les passages, mis entre crochets, qui présentent une totale conformité ou une très grande similitude avec le texte définitif de Provinciales. Sauf l'exception, unique, du « Petit Duc », p. 47 : il s'agit de renvois à la première nouvelle du recueil « De ma fenêtre », notée par le sigle DMF. Nous donnons d'abord la référence de la Bibliothèque de la Pléiade (Œuvres romanesques I), puis celle de l'édition courante Grasset.2. signalées par un appel de lettre en italiquequelques descriptions des manuscrits qui présentent un intérêt.Pour faciliter la lecture, la transcription des textes a en effet gommé toutes les aspérités dans la rédaction de ces pages qui ne sont que des brouillons. Nous avons cependant, dans le texte même, indiqué la présence de « blanc », parfois sur plusieurs lignes : ainsi s'expliquent de brusques ruptures dans la continuité du récit (cette technique se retrouve dans les manuscrits ultérieurs de Giraudoux) : des épisodes – ou des remarques – se succèdent, parfois sans liaison logique, surtout dans la première version qui n'est qu'une ébauche.– A la fin de chaque version3. signalées par des chiffres arabesquelques notes pour expliquer la genèse du texte, en éclairer le sens, à l'exception cependant de toute mention en rapport, direct ou indirect, avec la Révolution française et le régicide.– Après les deux versions4. signalées par un astérisqueles allusions révolutionnaires sont regroupées dans un dossier qui comprend un Index des personnages et des noms propres, un Dictionnaire abrégé des faits et des hommes de la Révolution, et deux études qui essaient de dégager les lignes principales de ces textes esquissés par Giraudoux dans la lumière de la Révolution, autour de la mort de Louis XVI (pp. 57 à 83).?>LE RÉGICIDE?>Première versionJ'avais une fièvre muqueuse. Mon père prétendait que je l'avais prise en me baignant les pieds dans l'écluse de Tiretaine1 ; ma mère, en suivant aux champignons le forgeron Chamard ; ma tante, pour l'une ou l'autre version, selon ses humeurs ; ma bonne, parce que je poussais des cris de gorge aussi hauts et aigus que les cris du lapin.[« Et ce n'est pas fini, ajoutait-elle, en me voyant convalescent, il lui viendra des goitres. »La peur des goitres me rendait obéissant et silencieux°.] Je buvais chaudes mes tisanes et il semblait qu'elles faisaient fondre dans mon cou la graine qui menaçait et entraînait le goitre dans le ventre qui digère tout. Dans mes rêves, je voyais des femmes avec leur goitre, comme un troisième sein au-dessus entre les autres, alignées autour de moi comme au marché, où tant de goitres dominent les châtaignes. A mon réveil, j'étais heureux de ma maigreur, et je posais sur mes mains des baisers pour mon petit cou mince. [Puis les heures passaient, très lentes, confuses, se pénétrant. Une garde-malade°Provinciales, DMF, chap. I, p. 22; Grasset, p. 11-12. me racontait des contes plus longs que les heures, et je la regardais des soirées entières°], étonné de ce qu'elle s'appelât Urbaine2.Un jour, de la...
La livraison, en 2 à 4 jours ouvrés, est offerte en point relais sans minimum d'achat, et à domicile à partir de 15€ en France métropolitaine.
Une question ? Besoin d'aide ?
Une réponse en moins de 24h
Elsa, Monica, Vincent et toute l'équipe Recyclivre sont à votre écoute du lundi au vendredi. Nous nous engageons à une réponse en moins de 24h les jours ouvrés.
La livraison, en 2 à 4 jours ouvrés, est offerte en point relais sans minimum d'achat, et à domicile à partir de 15€ en France métropolitaine.
Une question ? Besoin d'aide ?
Elsa, Monica, Vincent et toute l'équipe Recyclivre sont à votre écoute du lundi au vendredi. Nous nous engageons à une réponse en moins de 24h les jours ouvrés.
+3 millions de clients depuis 2008
Depuis 2008, plus de 3 millions de clients nous ont déjà fait confiance. Votre satisfaction est notre priorité.
Paiement sécurisé
Toutes vos transactions sont entièrement sécurisées grâce à Stripe, notre partenaire de paiement.
Livraison rapide et incluseLivraison rapide et incluse
Vous recevrez votre commande dans les 3 à 5 jours.
Soyez le premier à donner votre avis et aidez la communauté Recyclivre à faire son choix parmi nos milliers de livres.
Donnez votre avis sur le contenu du livre Cahiers Jean Giraudoux, n° 18. Giraudoux et les lumières de 89 !
Pour tout autre commentaire ou question, contactez-nous.
Vous devez être connecté pour pouvoir laisser un avis
Recevez des inspirations littéraires, nos bons plans à petit prix et nos actus pour démocratiser l’occasion 🤍
Votre e-mail servira uniquement à vous envoyer la newsletter Recyclivre et ne sera jamais communiqué à un tiers. Vous pourrez vous désabonner en un clic à tout moment.
Lors des livraisons en point relais, les émissions de CO2 sont moins importantes grâce au regroupement d'un grand nombre de colis dans un même camion pour un seul point de livraison.
Une erreur est survenue. Veuillez réessayer ultérieurement.
Avis des lecteurs Recyclivre