L'anti-vierge de cerdagne

Après « On a volé le Train jaune », polar ferroviaire qui faisait la part belle aux villages cerdans, Marc Biaise, ancien journaliste sportif aujourd'hui à la retraite, signe ici le second volet des aventures de Marinette. Autour du vol d'un tableau dans l'église d'Err, l'auteur nous démontre qu'en Cerdagne, les femmes ne comptent pas pour du beurre.

Souvenez-vous...

L'hiver 1960-1961 avait vu un tout petit village cerdan s'offrir une notoriété nationale à laquelle rien ne le destinait. Il aura fallu une banale querelle de générations pour qu'une brave, mais fainéante, quinquagénaire d'Err imagine et réussisse le vol du siècle : celui du Train jaune. Avec l'aide d'un maçon de Puigcerdà, devenu aujourd'hui son nouveau compagnon, Marinette avait mis la Cerdagne en émoi en s'attaquant à son symbole le plus célèbre. Entre ces deux êtres jusque-là insignifiants, conduits en prison par une incroyable aventure criminelle, s'était invitée une belle histoire d'amour.

Marinette a aujourd'hui payé son forfait par six mois de préventive dans une geôle perpignanaise. Sans regret. Mais c'est une autre femme qui revient dans son village, une femme énergique qui n'aime pas l'étiquette de délinquante dont ses concitoyens ont la mauvaise idée de l'affubler. C'est oublier qu'à Err, les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait...