Les polices françaises : des origines à nos jours

Il nous faut, en France, parler « des » polices plutôt que d'« une » police, tant il est vrai que l'autorité judiciaire de l'État s'exerce sous différents uniformes. L'histoire de la police est donc multiple et complexe. Bras armé de la justice dont elle fait partie pendant tout l'Ancien Régime, il faudra attendre la Révolution pour que les deux administrations soient séparées. Ce qui perdure sont les missions de police. Depuis toujours, on en compte trois : la police administrative qui régente la vie des cités, la police judiciaire qui traque les criminels et la police du maintien de l'ordre qui assure la protection de l'État. La première mission sera assurée par des prévôtés et des municipalités ainsi que, plus tard, par des corps spécialisés. La deuxième est du domaine des commissaires et des inspecteurs. La troisième sera assurée par des troupes spécialisées allant des sergents seigneuriaux aux soldats de police, puis aux CRS. La police française a aussi un rôle dans le contre-espionnage et la sécurité des frontières, depuis la police des chemins de fer jusqu'à la Direction centrale du renseignement intérieur. Plusieurs forces de police concourent à la sûreté : la gendarmerie, la police nationale, les douanes, les polices administratives, les polices municipales et les polices privées. Toutes sont dotées d'uniformes et de moyens différents. Ce livre tente de les énumérer.

Cet ouvrage aborde une histoire des polices avec un dénominateur commun : qui étaient les policiers de ces différentes époques ? Comment étaient-ils équipés et armés ? Les portraits de policiers parmi les plus grands n'ont pas été omis, tels Tanguy du Castel qui vécut au XV^e siècle, Jacques-Joseph Guillaute sous le règle de Louis XIV, Étienne Buffet, Foudras, Gustave Rossignol, Alphonse Bertillon, Robert Mertz, Robert Broussard...