Indigo street : sur les routes de nicolas bouvier

Indigo Street qui va du phare au Bastion d'Éole est la rue la plus ancienne du Fort. Ma rue, car elle débouche sur la mer juste à côté de l'auberge, celle où j'ai mes habitudes et mes lieux, est, d'une certaine façon - bien que je n'y aie guère été heureux -, la plus belle et la plus folle de ma futile existence.

En 1953, Nicolas Bouvier se lance dans un voyage vers l'orient : Yougoslavie, Anatolie, Iran, Afghanistan, puis l'Inde par la Khyber Pass, d'où il poursuivra jusqu'au lointain Japon. De ce voyage naîtra L'Usage du Monde, un récit de pérégrinations et d'errances, devenu désormais le livre culte de la littérature de voyage.

C'est à l'occasion de son tout premier séjour au Japon en 1989 qu'Eric Rechsteiner découvre Chronique Japonaise, le journal de Nicolas Bouvier au Japon. Depuis lors, il est toujours revenu dans ce pays et n'a plus jamais quitté la littérature de Nicolas Bouvier. S'inspirant des principaux textes de l'écrivain, il a suivi les étapes essentielles des routes de L'Usage du Monde : de Belgrade à Tokyo en passant par Galle, Istanbul ou Tabriz... Un travail photographique léger et intimiste, à la recherche de l'instant fugitif, proche de l'esprit et de la sensibilité de l'oeuvre de Nicolas Bouvier.