
Les alsaciens-lorrains à nancy, 1870-1914 : une ardente histoire
Hélène Sicard-Lenattier
«... Trop souvent, l'histoire d'une ville se limite à la description de ses monuments, à l'analyse de l'urbanisme et de l'espace bâti et aux récits des événements marquants ou perçus comme tels. Quand on parle des hommes et des femmes, on a parfois tendance à les réduire à des tableaux de chiffres, à des graphiques. Il faut savoir gré à Hélène Sicard-Lenattier d'avoir, sans négliger la démographie, support scientifique de l'histoire sociale, voulu se pencher sur les activités professionnelles, sur les parcours de vie, sur l'évolution des familles durant plusieurs générations. A côté des personnalités dont les portraits sont finement tracés, elle a su mettre l'accent sur les groupes, sur les associations, sur les milieux religieux et culturels.
Ce livre est le fruit d'une thèse de doctorat soutenue devant l'Université de Nancy 2 ; cette thèse, allégée de son appareil savant, a été rendue accessible à tous ceux qui aiment cette ville. Il faut féliciter Hélène Sicard-Lenattier d'avoir accompli et réussi le long parcours qui commence avec l'intuition d'une recherche et qui s'achève par la publication d'un livre. Elle a écrit sur Nancy et les Nancéiens un livre vivant, sensible et chaleureux que je suis heureux de saluer et auquel je souhaite le succès qu'il mérite.
«... Ce sont les dimensions humaines, culturelles et psychologiques de ce passé qu'Hélène Sicard-Lenattier a voulu retrouver. Son approche est celle de l'histoire de la société ; elle s'est attachée à un groupe, celui des Alsaciens-Lorrains qui, pour échapper à l'annexion, a voulu rester «Français de France». Beaucoup d'entre eux sont arrivés et se sont établis à Nancy. Une première et combien délicate étape était de les compter : Combien furent-ils ? A quel rythme arrivèrent-ils ? Combien restèrent-ils ? Peut-on distinguer entre les Lorrains et les Alsaciens ? Une seconde étape était de se pencher sur leurs activités professionnelles, intellectuelles, culturelles et de montrer tout ce qu'ils ont apporté à leur ville d'adoption.
Sans eux, l'Ecole de Nancy n'aurait pas été ce qu'elle a été. Sans la rupture de 1870-1871, la famille Daum serait-elle venue s'établir à Nancy ? L'étape finale était de mesurer et d'apprécier l'insertion de ces nouveaux venus dans la ville d'accueil, depuis les inévitables difficultés de l'installation jusqu'aux réussites professionnelles et à la reconnaissance sociale. Ces émigrés avaient gardé des liens de toutes sortes avec les provinces perdues, ce qui donnait une tonalité particulière à la culture et à la sensibilité nancéienne de la Belle Epoque. Au fil des années, avec la consolidation de la frontière de 1871, avec l'arrivée à l'âge adulte d'une nouvelle génération, une fusion s'est opérée entre les populations anciennes et les populations nouvelles.
Dans de multiples segments de la vie sociale et culturelle l'apport des familles alsaciennes et lorraines à la société nancéienne a été durable à tel point qu'aujourd'hui encore, il est aisé d'en repérer les traces...
L'annexion par l'Allemagne de l'Alsace et d'une grande partie de la Lorraine, à la suite de la défaite de 1870, fut à l'origine d'une importante émigration. Tous ceux qui refusèrent de se soumettre à l'envahisseur n'eurent d'autre choix que l'exil. Nancy accueillit massivement Alsaciens et Lorrains de toutes origines, fonctionnaires, entrepreneurs, commerçants, ouvriers, artistes. Cet afflux d'une population jeune, au caractère bien trempé, a largement contribué au dynamisme de la cité, prenant une place prépondérante dans l'industrie et le négoce et portant la renommée de leurs productions dans toute l'Europe et même au-delà pour certaines d'entre elles. L'arrivée de la Faculté de Médecine et de l'Ecole de Pharmacie de Strasbourg a permis à Nancy de devenir une des premières universités de France.
L'enrichissement apporté à la ville s'est traduit par un développement considérable de l'urbanisme et a contribué à l'épanouissement artistique de l'Ecole de Nancy. Les nouveaux-venus ont su participer à toutes les activités, s'investir dans tous les projets, et faire apprécier leurs particularismes tout en s'intégrant. Nancy était ainsi devenue, avec l'effacement de Metz et de Strasbourg, la première grande ville de l'Est, vitrine de la France et figure de proue à l'avant-garde du pays, face à l'Allemagne.
463 |
9782914554060 |
2002 |
600 |
Broché |
Article de seconde main contrôlé
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«... Trop souvent, l'histoire d'une ville se limite à la description de ses monuments, à l'analyse de l'urbanisme et de l'espace bâti et aux récits des événements marquants ou perçus comme tels. Quand on parle des hommes et des femmes, on a parfois tendance à les réduire à des tableaux de chiffres, à des graphiques. Il faut savoir gré à Hélène Sicard-Lenattier d'avoir, sans négliger la démographie, support scientifique de l'histoire sociale, voulu se pencher sur les activités professionnelles, sur les parcours de vie, sur l'évolution des familles durant plusieurs générations. A côté des personnalités dont les portraits sont finement tracés, elle a su mettre l'accent sur les groupes, sur les associations, sur les milieux religieux et culturels.
Ce livre est le fruit d'une thèse de doctorat soutenue devant l'Université de Nancy 2 ; cette thèse, allégée de son appareil savant, a été rendue accessible à tous ceux qui aiment cette ville. Il faut féliciter Hélène Sicard-Lenattier d'avoir accompli et réussi le long parcours qui commence avec l'intuition d'une recherche et qui s'achève par la publication d'un livre. Elle a écrit sur Nancy et les Nancéiens un livre vivant, sensible et chaleureux que je suis heureux de saluer et auquel je souhaite le succès qu'il mérite.
«... Ce sont les dimensions humaines, culturelles et psychologiques de ce passé qu'Hélène Sicard-Lenattier a voulu retrouver. Son approche est celle de l'histoire de la société ; elle s'est attachée à un groupe, celui des Alsaciens-Lorrains qui, pour échapper à l'annexion, a voulu rester «Français de France». Beaucoup d'entre eux sont arrivés et se sont établis à Nancy. Une première et combien délicate étape était de les compter : Combien furent-ils ? A quel rythme arrivèrent-ils ? Combien restèrent-ils ? Peut-on distinguer entre les Lorrains et les Alsaciens ? Une seconde étape était de se pencher sur leurs activités professionnelles, intellectuelles, culturelles et de montrer tout ce qu'ils ont apporté à leur ville d'adoption.
Sans eux, l'Ecole de Nancy n'aurait pas été ce qu'elle a été. Sans la rupture de 1870-1871, la famille Daum serait-elle venue s'établir à Nancy ? L'étape finale était de mesurer et d'apprécier l'insertion de ces nouveaux venus dans la ville d'accueil, depuis les inévitables difficultés de l'installation jusqu'aux réussites professionnelles et à la reconnaissance sociale. Ces émigrés avaient gardé des liens de toutes sortes avec les provinces perdues, ce qui donnait une tonalité particulière à la culture et à la sensibilité nancéienne de la Belle Epoque. Au fil des années, avec la consolidation de la frontière de 1871, avec l'arrivée à l'âge adulte d'une nouvelle génération, une fusion s'est opérée entre les populations anciennes et les populations nouvelles.
Dans de multiples segments de la vie sociale et culturelle l'apport des familles alsaciennes et lorraines à la société nancéienne a été durable à tel point qu'aujourd'hui encore, il est aisé d'en repérer les traces...
L'annexion par l'Allemagne de l'Alsace et d'une grande partie de la Lorraine, à la suite de la défaite de 1870, fut à l'origine d'une importante émigration. Tous ceux qui refusèrent de se soumettre à l'envahisseur n'eurent d'autre choix que l'exil. Nancy accueillit massivement Alsaciens et Lorrains de toutes origines, fonctionnaires, entrepreneurs, commerçants, ouvriers, artistes. Cet afflux d'une population jeune, au caractère bien trempé, a largement contribué au dynamisme de la cité, prenant une place prépondérante dans l'industrie et le négoce et portant la renommée de leurs productions dans toute l'Europe et même au-delà pour certaines d'entre elles. L'arrivée de la Faculté de Médecine et de l'Ecole de Pharmacie de Strasbourg a permis à Nancy de devenir une des premières universités de France.
L'enrichissement apporté à la ville s'est traduit par un développement considérable de l'urbanisme et a contribué à l'épanouissement artistique de l'Ecole de Nancy. Les nouveaux-venus ont su participer à toutes les activités, s'investir dans tous les projets, et faire apprécier leurs particularismes tout en s'intégrant. Nancy était ainsi devenue, avec l'effacement de Metz et de Strasbourg, la première grande ville de l'Est, vitrine de la France et figure de proue à l'avant-garde du pays, face à l'Allemagne.
Edition | Gérard Louis |
Dimensions (L x H x E, cm) | 17 X 24 X 2.2 |
Auteur | Hélène Sicard-Lenattier |
Nombre de pages | 463 |
ISBN | 9782914554060 |
Date de publication | 2002 |
Poids (g) | 600 |
Reliure | Broché |
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