Système d'identification et de mesure des handicaps (simh) : manuel pratique : une proposition d'ide

Il s'agit là d'un document original qui manquait à toutes les personnes concernées par le handicap, sa réparation sa compensation par la réadaptation. Cet ouvrage est l'aboutissement d'une longue et patiente recherche initiée à l'Université Paris-Val-de Marne, dès les années 1970, et à l'Institut médico-légal de Porto depuis 1993. Les objectifs de ce travail étaient de mieux définir le handicap et les personnes handicapées, d'analyser les mécanismes qui aboutissent à leur exclusion de la participation sociale et d'indiquer les moyens de leur insertion ou de leur réinsertion. Les auteurs apportent ainsi une contribution et une alternative dans les discussions taxonomiques actuelles sur le handicap dont la progression est difficile. Cet apport revêt une particulière importance au moment où, précisément, bon nombre de pays envisagent une réforme profonde de leurs dispositifs législatifs propres aux personnes handicapées, tandis que se construit l'Europe sociale. SIMH apparaît non pas comme un nouveau barème, mais comme un dispositif «d'identification» quadridimensionnel (corporel, fonctionnel, situationnel et de la subjectivité). SIMH est centré sur la personne humaine dans une approche d'anthropologie sociale et de la santé. L'expertise médico-légale a constitué un cadre privilégié pour valider ce nouveau concept du handicap. Un instrument simple, validé, «l'handicapomètre», qui permet de fixer des taux pour trois des quatre niveaux et un taux global. Un guide de passation détaillé est adjoint. La dernière partie est composée d'un lexique très complet des termes d'handicapologie et de réadaptation médicale. Au total, ce travail est une contribution essentielle dans un domaine transdisciplinaire qui reste confus pour beaucoup. Les auteurs soulignent que cette publication n'est qu'une étape. Mais elle constitue déjà la présentation d'une méthode globale d'analyse qui est, pour les médecins, un nouveau «guide sémiologique».