Psycause ou l'imposture

Psycause ou l'imposture

Richard, universitaire quadragénaire, rencontre Marilyn, psychiatre libérale. Il a l'espoir d'éradiquer les séquelles d'une crise identitaire, que le rythme soutenu d'une carrière, tout entière consacrée à l'histoire, l'a amené à négliger. Au long des nombreux entretiens qui suivront, peu soucieuse d'un cadre déontologique réglementé, la thérapeute va entraîner Richard dans une relation passionnelle et destructrice, jusqu'aux frontières de la mort. C'est sous la forme d'une confidence que Richard nous fait partager toutes ses incompréhensions, jusqu'au moindre de ses ressentis émotionnels. À la manière d'une rigoureuse enquête, portée par sa formation disciplinaire, il élabore alors une fine analyse des fondements de la manipulation mentale. Richard nous invite à l'accompagner dans cette quête de sens, en nous dévoilant son matériau : de multiples échanges de courriels et de SMS et, surtout, le journal-lettre que Marilyn a rédigé à son intention. Grâce à ce fascinant jeu d'écritures, aux regards croisés des amants, nous parcourons les méandres de la perversité et du mal-être existentiel de Marylin. Au-delà d'une simple déviation du pouvoir exercé par le thérapeute sur son patient, l'auteur nous engage dans l'histoire machiavélique d'une imposture. Celle de Marilyn qui, par identité projective, donne corps à ses fantasmes relationnels d'asservissement, maintes fois repris dans ses propos.