En sologne, chemins et instants de vie

« J'avais oublié, et voilà que des parcelles de vie enfouies sont remontées à la surface. Des instants de vie personnelle de mes jeunes années mais aussi de mes aïeux et de ma famille. J'avais oublié les durs travaux de la ferme [...] J'avais perdu les odeurs des foins coupés et des blés moissonnés. J'avais oublié le grenier [... ] J'ai revu le poste de radio [...] J'ai retrouvé la voix de ma mère [... ] La mémoire que l'on croit effacée n'est en fait qu'endormie. [... ] mais peut-être est-elle stimulée moins par l'appesantissement sur le passé que par la relation au futur... »

Nous n'oublions jamais nos racines, même si les chemins de la vie parfois nous en éloignent. Et vient le temps où nous empruntons un nouveau chemin, circulaire celui-là, qui nous ramène au pays natal, aux lieux de l'enfance et de l'adolescence. Un retour. Une mémoire et un espace revisités et actualisés par des rencontres au présent, des souvenirs et des rêves retrouvés, des projets esquissés. Ici, en parcourant les terres, les bois et leurs lisières, en empruntant des sentiers, en racontant la maison d'antan et sa vie comme celle d'un domaine, en s'arrêtant au bord d'un étang... Et là,
« C'est une atmosphère qui vous prend, un mystère, un bouillonnement de vie, une synthèse, des émotions, des pulsions qui montent en soi, un intérêt sans cesse renouvelé. Toujours la rencontre d'un imprévu, d'un imprévisible, parce que c'est cette vie multiple, diversifiée, émergeant de toute part dans cet élément vital, qui crée l'événement à chaque seconde. Oui, derrière une banalité apparente pour qui ne regarde, ni n'écoute, ni ne sent, il y a l'extraordinaire. »

Au fil des pages se dévoilent des chemins et des instants de vie présents et passés de l'auteur et d'une famille paysanne. Et s'opèrent des rencontres avec ce beau pays de Sologne et ses brumes des petits matins...

Mots et dessins se rejoignent pour célébrer la vie, pour redonner vie à ces souvenirs enfouis en chacun de nous et qui font que l'on s'attarde devant un vieil outil, que le coeur se met à battre en grimpant un escalier ou qu'une nostalgie survient au coin d'un bois sans savoir pourquoi.