Je vais avoir l'honneur et l'ineffable jouissance, chers vieux abonnés de la comédie française, cher

Vous allez lire, mais aussi regarder le roman d'un comédien. Il l'a voulu en cinq actes. Vous allez feuilleter l'album de ses familles, celle du privé et celle des «Planches». Lire, regarder, mais aussi écouter ces confidences aux chandelles proches de la confession, ces clins d'oeil, ces brèves de coulisse. Écouter, car c'est au fil de la voix, plus encore qu'au fil d'une plume malicieuse que vous allez l'entendre. Et suivre le fil de Candide, puis celui d'Ariane et enfin celui de son cher Hamou. Les trois vont se relier et former la tresse de sa vie qu'il va dénouer depuis le berceau jusqu'à ce jour. Il égratigne sans blesser, sans amertume, sans régler de comptes, sans s'encombrer de la triste rancune. On dit que tenter d'oublier son passé, c'est se condamner à le revivre. Il récuse cette pensée, il veut au contraire le faire revivre, ce passé. Il va plonger en apnée, et tirer hors d'eau, c'est-à-dire de l'oubli, ses confrères d'avant-hier, d'hier, jusqu'à ceux d'aujourd'hui. Il va les réanimer et les mettre en scène dans la joie, l'humour et la tendresse. Pour son plaisir et donc pour le vôtre. En effet, si l'acteur jubile, le spectateur y est sensible; il en sera de même entre le jeune écrivain au style délié et déjà affirmé et son lecteur - quel que soit l'âge du lecteur et sa condition. Vous allez savourer un bon plat, cuisiné dans le bonheur et l'amour.