Le voleur d'étoiles

Les femmes et les enfants d'abord !. En résonnant dans la nuit glaciale, la devise sacrée sonne le glas du navire éventré. L'ultime chaloupe est sur le point d'être affalée à la mer quand une femme s'en échappe, y abandonnant son enfant de dix ans pour sombrer avec son mari. Ma soeur Berthe sera une seconde maman pour toi ! furent ses derniers mots avant de le livrer à lui-même. Or, cette tante qui vit à Montmartre avec un copiste italien, loin d'avoir la fibre maternelle, envisage de le confier à un orphelinat. En l'adoptant, son compagnon, le rapin au grand coeur lui épargnera cette infortune. Soupçonné du vol de la Joconde, il nous donne l'occasion de suivre les péripéties de ce fait divers hors du commun, depuis la disparition du célèbre tableau, le lundi 22 août 1911, à son retour triomphal le jour de l'an 1914.

Vingt-cinq ans plus tard, le petit rescapé devenu directeur de théâtre va s'enflammer pour une Juive allemande réfugiée en France. Mais les puissances du mal veillent. Celle qui est devenue la fleur de sa vie lui sera ravie par la Gestapo et déportée. Si, pour forcer les portes de l'Enfer il avait suffi à Orphée de jouer de sa lyre, notre héros, lui, n'étant pas plus juif que musicien, ne trouvera qu'un moyen de retrouver son Eurydice : porter l'étoile jaune.

Comment le héros de cette saga survivra à ce deuxième naufrage, celui de l'holocauste et comment les deux amants se retrouveront pour se perdre à nouveau, sont les ultimes péripéties de ce roman qui embrasse les années les plus noires de notre dernier siècle.