Le château de walpurgis

Josuan Erich est un jeune homme curieux et rationnel. Professeur de physique à l'université de Ansburgh, il reçoit un télégramme mystérieux d'un ancien ami, qui lui demande de venir rapidement à Northcalton. Il profite de ses vacances pour s'y rendre. La région est peu accueillante, figée dans les brumes de l'hiver. De sinistres légendes, parlant de gnomes et de succubes, y circulent de troquet en troquet.

Josuan fait étape dans une auberge isolée, tenue par Lucette, femme de caractère, dont la fille adoptive, Louisia, tente en vain de l'avertir d'un quelconque danger.

Peu après avoir quitté l'auberge, il est victime d'un accident. Obligé d'abandonner sa voiture, perdu au milieu de champs déserts, de prairies détrempées et de vieilles futaies, il erre jusqu'à ce que la chance (mais peut-on vraiment parler de chance ?) le mette sur le chemin du château de Walpurgis, demeure imposante, plusieurs fois centenaire, dédale de couloirs, de salons, de caves, de greniers et d'oubliettes, dont les habitants vont tenter par tous les moyens de «l'initier». La comtesse se prend pour la Gousseline, reine des sorcières, déesse des nuits de pleine lune. Le comte est un adepte de la chasse aux Gousseleaux, créatures issues de la lente dégénérescence d'une communauté de paysans.

Josuan ne croit pas à la sorcellerie, mais est-il de taille à lutter ?

Au-delà du simple cliché (créatures, fantômes et passages secrets) le château de Walpurgis est un lieu de culte, le culte de la toute puissance de l'Homme qui, «Aussi bien que Dieu est l'Unique». Pourtant, rien (d'humain) n'y est surnaturel.

Détracteurs acharnés du discours moralisateur d'une société qu'ils dénigrent, nostalgiques d'une époque révolue, les habitants excentriques du château de Walpurgis n'en sont pas moins fragiles, divisés, convaincus de leur supériorité, et toutefois victimes de leur propre comédie.

Josuan aura la naïveté de se croire simple spectateur. Il sera avant tout, et comme d'autres auparavant, un cobaye destiné à amuser la galerie.

Il sera contraint d'agir, car c'est sa vie qui sera en jeu.