Henri matisse : une lecture d'une etude pour saint dominique (1848-1949), henri matisse, musée dépar

Dominique Sampiero

Dominique Sampiero, qui a reçu en 2003 le Prix du roman populiste, a beaucoup écrit sur notre rapport, lyrique et tragique, au monde qui nous entoure. Les derniers jours de matisse étaient déjà au coeur de L'Odalisque publié en 2000 (Flammarion).

Étude pour Saint Dominique

Effacement : c'est ainsi que Dominique Sampiero intitule cette lecture libre de l'Étude pour saint Dominique (1950-51, musée départementale Matisse, Le Cateau-Cambrésis) que Matisse réalisa pour la Chapelle du Rosaire à Vence. L'art de Matisse y atteint une épuration ultime. Selon le peintre, il « suffit d'un signe pour évoquer un visage, il n'est nul besoin d'imposer aux gens des yeux, une bouche... il faut laisser le champ libre à la rêverie du spectateur. » Le texte de Dominique Sampiero a la puissance du recueillement, impression « poïétique » sur l'immatérialité de la création, ce temps contemplatif où l'absence et le vide donnent corps à un dépouillement ultime, une nouvelle naissance, à l'image de ce visage simple et puissant.

À la mémoire d'Alain Réveillon, enseignant passionné qui, comme à tant d'autres, nous a appris à regarder.
L'éditeur

Musée départemental Matisse

En 1952, Henri Matisse dote sa ville natale de 82 oeuvres et l'aide à créer un musée qui portera son nom. Transférée en 1982 dans le Palais Fénelon (complètement rénové en 2002), la collection Matisse parcourt l'oeuvre de l'artiste depuis son premier voyage à Collioure jusqu'à l'oeuvre accomplie de la Chapelle du Rosaire à Vence. Le musée Matisse Auguste Herbin, lui aussi attaché à la ville du Cateau, ainsi que la récente donation Alice Tériade, magnifique ensemble de 27 livres d'artiste, publiés par le célèbre éditeur d'origine grecque et illustrés par ses amis Rouault, Mirò, Picasso, et Matisse lui-même.