L'inévitable révolution-santé : dans les comportements des malades, des médecins et des caisses : ro

La première cause du dramatique endettement de l'État qui plombe l'économie, obligeant les entreprises à délocaliser, est, sans aucun doute, l'énormité du budget santé de la France.

La crise économique, sociale et écologique que nous vivons après le référendum du 29 mai, n'en est que la manifestation extérieure. Notre système de santé est le plus onéreux d'Europe, sans pour autant en être le meilleur. Autant de certitudes ayant conduit à la réforme qui essaye de responsabiliser le médecin traitant et les patients.

Quoique nécessaire, cette mesure est totalement insuffisante pour régulariser et stabiliser le coût santé.

Depuis 20 ans, le D^r Gillard de Saint Gilles dénonce la marchandisation de la maladie et ses conséquences budgétaires désastreuses.

Une question aussi sensible que la santé, qu'il s'agisse de la maladie ou du médicament, ne peut être fondée sur le seul profit. L'incitation par le paiement à l'acte, organise la poursuite et, on peut même le dire, la prolifération d'actes de maladie et de prescription de médicaments iatrogènes.

La solution que l'auteur propose depuis 20 ans et qui a vu un début d'exécution dans l'instauration du médecin traitant de la dernière réforme, est un système de paiement de la qualité, fondée sur les résultats, plus que sur la multiplication d'actes, d'examens et de soins, souvent contradictoires et sans effets notables.

C'est une véritable révolution des comportements médicaux, des stratégies économiques des laboratoires et, enfin, de la maîtrise de la demande des patients. Comment résoudre cette triple équation ? C'est le sujet de cette «révolution-santé», devant la nécessité de laquelle aucun pouvoir ne peut plus aujourd'hui reculer.