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Ecrits essentiels. Le pigeon égyptien

Parmi l'extraordinaire pléiade de penseurs que présentait la Russie à la fin du XIXe siècle, Konstantin Léontiev (1831-1891) fut sans doute le plus singulier et le plus incompris. Encore aujourd'hui, il demeure largement ignoré malgré l'importance reconnue de son oeuvre. Traditionaliste, il fut honni des slavophiles par sa tournure d'esprit non-russe : clarté latine de la pensée, romantisme occidental, aristocratisme. Admirateur des civilisations immuables de type oriental, il défendit l'Empire ottoman contre le panslavisme. Prophétiquement inspiré contre le rationalisme niveleur, il rangeait le libéralisme occidental, aux côtés du socialisme et du communisme, parmi les poisons qui menacent l'humanité.

Reparu au premier plan en Russie à la faveur des récents bouleversements politiques et spirituels, Léontiev mérite d'être redécouvert par les lecteurs du monde entier. Sa vaste culture française, allant de Rabelais à Joseph de Maistre, Georges Sand, Gobineau, sa pensée alerte et inattendue en font un auteur intemporel, captivant... et pour ainsi dire familier.

Intervenant dans le grand débat sur l'identité russe, Léontiev fut le pivot du débat d'idées de son temps. Correspondant des grands écrivains, il fut admiré de Berdiaev - qui lui consacra une monographie -, de Florensky, de Rozanov, de Serge Boulgakov, de Mérejkovsky, de Tikhomirov. Ses polémiques avec Vladimir Soloviev sont un jalon essentiel de l'histoire des idées en Russie. Empreint d'une vision esthétique du monde, Léontiev passe toutes les catégories philosophiques et politiques au crible de son exigence paradoxale et prémonitoire. Influençant de la sorte aussi bien les conservateurs que les révolutionnaires, la philosophie de l'histoire de Léontiev apparaît comme un chaînon indispensable entre les thèses de Danilevski sur «La Russie et l'Europe» et celles de Spengler sur «Le Déclin de l'Occident». On a souvent appelé Léontiev «le Nietzsche russe», mais s'il partage avec Nietzsche la lucidité prophétique et la projection de l'art sur la vie, il s'en sépare par sa foi chrétienne dont l'intransigeance sera toute sa vie en conflit avec un égotisme voluptueux qui le pousse à la «chasse au bonheur». Il ne résoudra ce combat intérieur que vers la fin de sa vie, lorsqu'il entrera au monastère d'Optina Poustyne. L'intensité avec laquelle il a vécu ce déchirement qui incarne, au-delà de son destin individuel, l'une des contradictions fondamentales de «l'Idée russe». S. I. Witkiewicz lui empruntera la conception de l'État comme «forme pure». Enfin et surtout, il n'est pas une ligne de ses écrits qui n'annonce avec une prescience brûlante les convulsions de notre monde en proie à ce «nivelage» et à ce «retour à la bestialité» dont il voyait les germes dans le «libéralisme» de son temps. Vision qu'il condensera dans son essai L'Européen moyen, idéal et outil de la destruction universelle (publié à L'Age d'Homme en 1999).

Ainsi que le notait son biographe, «le meilleur Léontiev, c'est le Léontiev fragmentaire composé de lettres, d'extraits, de notes que l'on a envie de découper dans ses romans et ses articles». C'est le voeu qu'a exaucé Danièle Beaune-Gray en proposant, dans ce volume, le «meilleur» et le plus représentatif de l'oeuvre touffue du grand pamphlétaire et prosateur russe. Nous offrant ainsi la meilleure introduction à cet univers flamboyant et apocalyptique.

Ce choix de textes élaboré et présenté par Danièle Beaune-Gray est suivi du Pigeon égyptien, son unique roman.

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Parmi l'extraordinaire pléiade de penseurs que présentait la Russie à la fin du XIXe siècle, Konstantin Léontiev (1831-1891) fut sans doute le plus singulier et le plus incompris. Encore aujourd'hui, il demeure largement ignoré malgré l'importance reconnue de son oeuvre. Traditionaliste, il fut honni des slavophiles par sa tournure d'esprit non-russe : clarté latine de la pensée, romantisme occidental, aristocratisme. Admirateur des civilisations immuables de type oriental, il défendit l'Empire ottoman contre le panslavisme. Prophétiquement inspiré contre le rationalisme niveleur, il rangeait le libéralisme occidental, aux côtés du socialisme et du communisme, parmi les poisons qui menacent l'humanité.

Reparu au premier plan en Russie à la faveur des récents bouleversements politiques et spirituels, Léontiev mérite d'être redécouvert par les lecteurs du monde entier. Sa vaste culture française, allant de Rabelais à Joseph de Maistre, Georges Sand, Gobineau, sa pensée alerte et inattendue en font un auteur intemporel, captivant... et pour ainsi dire familier.

Intervenant dans le grand débat sur l'identité russe, Léontiev fut le pivot du débat d'idées de son temps. Correspondant des grands écrivains, il fut admiré de Berdiaev - qui lui consacra une monographie -, de Florensky, de Rozanov, de Serge Boulgakov, de Mérejkovsky, de Tikhomirov. Ses polémiques avec Vladimir Soloviev sont un jalon essentiel de l'histoire des idées en Russie. Empreint d'une vision esthétique du monde, Léontiev passe toutes les catégories philosophiques et politiques au crible de son exigence paradoxale et prémonitoire. Influençant de la sorte aussi bien les conservateurs que les révolutionnaires, la philosophie de l'histoire de Léontiev apparaît comme un chaînon indispensable entre les thèses de Danilevski sur «La Russie et l'Europe» et celles de Spengler sur «Le Déclin de l'Occident». On a souvent appelé Léontiev «le Nietzsche russe», mais s'il partage avec Nietzsche la lucidité prophétique et la projection de l'art sur la vie, il s'en sépare par sa foi chrétienne dont l'intransigeance sera toute sa vie en conflit avec un égotisme voluptueux qui le pousse à la «chasse au bonheur». Il ne résoudra ce combat intérieur que vers la fin de sa vie, lorsqu'il entrera au monastère d'Optina Poustyne. L'intensité avec laquelle il a vécu ce déchirement qui incarne, au-delà de son destin individuel, l'une des contradictions fondamentales de «l'Idée russe». S. I. Witkiewicz lui empruntera la conception de l'État comme «forme pure». Enfin et surtout, il n'est pas une ligne de ses écrits qui n'annonce avec une prescience brûlante les convulsions de notre monde en proie à ce «nivelage» et à ce «retour à la bestialité» dont il voyait les germes dans le «libéralisme» de son temps. Vision qu'il condensera dans son essai L'Européen moyen, idéal et outil de la destruction universelle (publié à L'Age d'Homme en 1999).

Ainsi que le notait son biographe, «le meilleur Léontiev, c'est le Léontiev fragmentaire composé de lettres, d'extraits, de notes que l'on a envie de découper dans ses romans et ses articles». C'est le voeu qu'a exaucé Danièle Beaune-Gray en proposant, dans ce volume, le «meilleur» et le plus représentatif de l'oeuvre touffue du grand pamphlétaire et prosateur russe. Nous offrant ainsi la meilleure introduction à cet univers flamboyant et apocalyptique.

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Collection
Slavica
Dimensions
21.0 x 27.0 x 3.0 cm
EAN
9782825117262

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